Pour visiter Bordeaux, le mieux est de faire une balade dans le centre-ville historique, qui est, par ailleurs, classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Il y’a plusieurs bâtiments historiques à découvrir :
- Place de la Bourse avec son miroir d’eau
- Opéra / Grand Théâtre
- Porte Cailhau
- Grosse Cloche
- Tour Pey-Berland
Place de la Bourse : Comparée à la place Vendôme par Victor Hugo, la place de la Bourse est inaugurée en 1749 dans un but précis : servir de cadre pour arborer la statue équestre du roi Louis XV. Elle est successivement baptisée place Royale, place de la Liberté et place impériale avant d’adopter son nom actuel. La statue équestre, symbole de la monarchie, est abattue lors de la Révolution et remplacée par un symbole révolutionnaire : l’arbre de la liberté. C’est à cet emplacement que s’élève aujourd’hui majestueusement la fontaine des Trois Grâces, qui représente les filles de Zeus.
L’ancien Palais de la Bourse, au nord de la place, abrite aujourd’hui la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux. L’hôtel des Fermes a été reconverti en musée national des Douanes en 1984.
Opéra – Grand Théâtre : Classé monument historique en 1899, réminiscence de l’Antiquité par son péristyle, l’ouvrage de 88 mètres sur 47 de style néo-classique, s’inscrit dans l’opulent urbanisme bordelais hérité du siècle des Lumières. Il abrite une salle de spectacle d’un millier de places, exemple parfait de théâtre à l’italienne.
Le Grand-Théâtre est aujourd’hui le siège de l’Opéra national de Bordeaux qui y programme sa saison lyrique et ses ballets. Il accueillait également les concerts symphoniques de l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine avant l’ouverture de l’Auditorium de Bordeaux en 2013.
Porte Cailhau : Aussi appelé porte du Palais, cette porte faisait office à la fois de porte défensive et d’arc de triomphe. Elle est classée monument historique depuis le 28 mai 1883.
La porte Cailhau se dresse sur la place du Palais du côté du fleuve, c’était la principale entrée dans la ville depuis le port. Elle donnait accès au Palais de l’Ombrière, résidence des ducs de Guyenne, puis siège du Parlement de Bordeaux à partir de 1462.
À l’époque, les quais verticaux n’existaient pas. La rive descendait en pente douce vers le fleuve et c’étaient des bateaux légers qui déchargeaient les navires ancrés dans le fleuve.
Le nom de la tour signifie caillou (calhau en gascon). Il était donné au quai en pente douce situé entre les deux rivières, que l’on appela le quai daü Caillaü (du Caillou), parce qu’en raison de son utilité, il fut le premier à être pavé en cailloux de rivière.
Grosse Cloche : Aussi appelée porte Saint-Éloi (du nom de l’église accolée) ou porte Saint-James (car située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle). La porte et les tours sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 12 juillet 1886.
A l’époque, les magistrats de la ville sonnaient la cloche pour donner le signal des vendanges et alerter la population en cas de début d’incendies.
C’est la raison pour laquelle elle est depuis toujours un symbole de la ville et figure encore aujourd’hui sur les armoiries de la cité.
Les Bordelais sont depuis toujours très attachés à cette cloche. Lorsque le roi voulait les punir pour leur insubordination, il faisait enlever la cloche : les habitants ne tardaient guère alors à rentrer dans le rang pour retrouver leur emblème… C’est ainsi qu’elle est enlevée aux Bordelais par le roi Henri II et brisée pour les punir de leur révolte de 1548 (la jacquerie des pitauds); la cloche revint en 1561 pour la plus grande joie des habitants.
La cloche actuelle fut coulée en juin 1775 par le fondeur Turmeau. Elle pèse 7 800 kg pour deux mètres de hauteur et de diamètre.
Jusqu’en juin 2016, elle sonnait tous les ans cinq fois par an : Le 1er janvier (nouvel an), le 8 mai (Victoire du 8 mai 1945), le 14 juillet (fête nationale), le 28 août (libération de Bordeaux en 1944) et le 11 novembre (Armistice de 1918) en présence de nombreux spectateurs à 11 heures. Depuis, elle sonne aussi tous les premiers dimanches du mois.
Tour Pey-Berland : Elle tient son nom de l’archevêque Pey Berland. Elle est le campanile de la cathédrale Saint-André.
La situation isolée de cette « tour-clocher » n’a rien de bien étonnant en Gironde, où cette configuration est fréquente. Elle permet de ne pas transmettre à la cathédrale les vibrations des cloches, qui pourraient fragiliser l’édifice établi sur un sol marécageux. Cependant, il faut rappeler que la tour était autrefois reliée à la cathédrale par les maisons des chanoines, selon une coutume en vigueur dans tout l’Ouest de la France.
Il faut escalader deux-cent trente trois marches dans un étroit escalier à vis pour atteindre la terrasse située au sommet de la tour et qui a la forme d’une galerie autour de la flèche. Elle se trouve à environ cinquante mètres du sol. La base de la statue se trouve à soixante mètres, et la hauteur de cette dernière est de six mètres.
Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862. De plus, en tant qu’élément de la cathédrale, elle est également classée au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
Sa construction s’échelonna de 1440 à 1500. Couronnée d’un clocher, elle est toujours restée isolée du reste de la cathédrale. Superbement sculptée, elle fut vendue comme bien national pendant la Révolution et transformée en fabrique de plombs de chasse et magasin à fourrage. La tour redevient édifice religieux par décret du 29 juin 1851.
La flèche, tronquée par une tempête ayant généré des vents de force d’ouragan au xviiie siècle, est aujourd’hui coiffée par la statue dorée d’une Vierge à l’Enfant appelée Notre-Dame d’Aquitaine et abrite un fameux bourdon de plus de huit tonnes. La statue de la Vierge au sommet est tournée vers le village de Saint Raphaël de la commune d’Avensan, situé dans le Médoc, dont Pey Berland était originaire.
2 ou 3 jours sont suffisants pour visiter tranquillement Bordeaux. Si vous restez plus longtemps, vous pourrez aussi visiter des lieux autour de Bordeaux.